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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 09:01

Retrouvez la bio- et la bibliographie de Nathaniel Hawthorne ici

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*****

Titre français : La lettre écarlate

Genre : Littérature américaine

Année de publication : 1850

Quatrième de couverture (traduction personnelle de l'édition Wordsworth Classics)

Ceci est une histoire troublante de crime, de péché, de culpabilité, de punition et d'expiation, qui se déroule dans le climat moralement rigide de la Nouvelle Angleterre du 17ème siècle. La jeune mère d'un enfant illégitime fait face à ses juges puritains.

Cependant, ce n'est pas tant la dure sentence, mais plutôt la cruauté de la culpabilité doucement révélée alors que son amant est identifié, qui tient le lecteur en haleine tout du long jusqu'à l'apogée poignant du roman.

 


 

The Scarlet Letter commence sur une longue introduction de Nathaniel Hawthorne, dans laquelle il explique comment il s'est retrouvé en possession d'un A en tissu rouge et comment il a su la signification de cette marque grâce à un document écrit. Tout cela, bien sûr n'est qu'un procédé littéraire, destiné à donner un effet de réel.

The Scarlet Letter est un roman qui ne peut pas laisser indifférent. C'est un roman allégorique où le péché est personnifié en la personne de Pearl, la fille illégitime de Hester Prynne et de... (je vous laisse la surprise, même si la chose est relativement évidente). Hester est arrivée à la colonie de la Nouvelle Angleterre avant son mari pour préparer l'arrivée de celui-ci. Mais son mari n'est jamais arrivé, porté disparu, supposé mort. Mais lorsque la colonie découvre qu'Hester est enceinte, celle-ci est condamnée par l'Eglise et l'Etat à une peine de prison, et lorsqu'elle est libérée, son châtiment sera de porter sur sa poitrine pour le restant de ses jours la marque de son péché, un A écarlate. Le roman comment sur une des trois scènes ou Hester se tient sur l'échaffaud de la place publique, sous les yeux de la colonie, avec son enfant dans les bras.

Hester refusera jusqu'à la fin de dévoiler l'identité de son amant, qui n'est autre que... (ah ah vous y avez cru!). Cependant, lors de cette scène d'humiliation publique, un homme dans la foule retient l'attention d'Hester, il s'agit de son mari, qui changera d'identité et jure de trouver qui est le père de l'enfant. Et sa quête le mènera à la folie et à une cruauté sans pareil.

Ce roman atteint son paroxysme lors de la dernière scène d'échaffaud, une fin magnifique, qui ne pouvait être autre malgré les attentes que le lecteur peut avoir au cours de sa lecture.

Dans The Scarlet Letter, Nathaniel Hawthorne condamne le puritanisme rigide des premiers colons, dont ses ancêtres faisaient partie, faisant au passage quelques références à la chasse aux sorcières de Salem à la fin du 17ème siècle, un de ces arrières-grands-pères y ayant activement participé.

Une histoire troublante, captivante et révoltante, pilier de la littérature américaine.

 


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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 09:00

 de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows


Retrouvez les biographies de Mary Ann Shaffer et Anne Barrows ici

potato-peel-pie.jpg

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Genre : Roman épistolaire


Titre français : Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates


Editeur anglais : Bloomsbury : 10,30€


Editeur français : NIL : 19€


Traduction personnelle de la quatrième de couverture

 

On est en 1946 et Juliet Ashton ne sait pas ce qu'elle va écrire maintenant. De manière totalement inattendue, elle reçoit une lettre de Dawsey Adams de Guernesey. Il a par hasard acheté un  livre ayant un jour appartenu à Juliet, et encourager par leur amour mutuel de la lecture, ils commencent une correspondance régulière. Quand Dawsey révèle qu'il est membre du Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates de Guernesey, la curiosité de Juliet a été aiguisée et bientôt elle fera la connaissance des autres membres. Alors que les lettres s'échangent avec des histoires sur la vie à Guernesey sous l'Occupation Allemande, Juliet réalise que ce cercle est tout aussi extraordinaire que son nom.

 

 


Avant de commencer, je dois vous dire quelque chose. Il y a quelques genres littéraires que je n'affectionne pas particulièrement. D'abord les histoires de guerre, en particulier la seconde guerre mondiale. Les témoignages. Les romans historiques, quoique là tout dépend du sujet, et de la part romancée. Je n'aime pas ce genre de lecture, parce que beaucoup trop réelle, mais surtout le plus souvent tragique. Nous vivons dans un monde affreux, un monde d'horreur. Et quand je lis, je n'ai pas envie qu'on me le rappelle. Je lis pour voir autre chose que ce que je peux voir en regardant les infos ou en relisant mes cours d'histoire de l'école. Il ne faut pas oublier, certes je suis d'accord, mais on n'a pas non plus besoin de se le rappeler sans cesse.

 

 

C'est pourquoi, je ne voulais pas lire The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society (je garde ce titre, parce que je le préfère au titre français), d'autant plus, qu'il a été un coup de coeur pour beaucoup. Je me méfie de ce genre de livres, parce que sinon mon esprit de contradiction se met en marche et mes attentes sont tellement élevées que je finis souvent déçue de ma lecture.

 

Mais il y a quelques semaines, une très bonne amie à moi, Val, est venue passer le week end à la maison, et avait ce livre dans son  sac. Et c'était la sixième fois qu'elle le lisait depuis qu'elle l'avait, c'est-à-dire en un an. Et là je me suis dit qu'il devait sûrement avoir quelque chose. Donc j'ai fait confiance à Val et je me le suis acheté.

 

J'avoue que j'ai aimé le concept de cette correspondance. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman épistolaire. Avoir la voix ou plutôt devrais-je dire, l'écriture de chacun des personnages permet de mieux les connaître.

 

Pendant une bonne partie du livre, je me suis dit, oui c'est sympa, j'aime bien, mais je ne comprends pas vraiment tout cet engouement. Finalement, en avançant, je comprends mieux, même si je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un coup de coeur pour moi, j'ai vraiment beaucoup aimé.

 

J'ai aimé tous ces personnages hauts en couleurs, Dawsey et sa timidité, Isola et ses potions, Kit et ses caprices, Amélia, Booker, Eli, et même Adélaïde.

 

Je m'attendais à des histoires tragiques de l'Occupation, et finalement nous avons des tranches de vies. La vie quotidienne avec ses difficultés, mais aussi avec ses petits plaisirs. Un cochon grillé à l'origine de la création d'un cercle littéraire. Une tarte aux épluchures de patates. L'humanité des soldats allemands.

 

L'histoire d'Elisabeth m'a effarée, attristée, choquée. Je l'attendais mon moment tragique et il était là. J'espérais qu'elle reviendrait, qu'elle serait libérée et qu'elle retrouverait sa fille. Je n'ai pas aimé cette partie. Mais sans Elisabeth, finalement, il n'y aurait jamais eu de Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society.

 

Ce roman est également plein de petites vérités. En voici deux :

 

" Reading good books ruins you for enjoying bad books" / Lire de bons livres vous gâtent la lecture des mauvais livres

 

"Men are more interesting in books than they are in real life" / Les hommes sont plus intéressants dans les livres qu'ils ne le sont dans la vraie vie. Et celle-là me correspond vraiment bien je trouve;o)

 

Il y a une autre petite chose que j'ai beaucoup apprécié dans ce livre, c'est l'histoire entre Juliet et Dawsey, et j'avoue que la fin m'a fait peur, quand on passe au carnet d'Isola, j'ai cru que je n'aurais pas de réponse. Isola, elle-même m'a fait peur avec ses intentions de mettre Dawsey avec Remy (d'ailleurs depuis quand est-ce que Remy est un prénom féminin en France???). Mais ouf, j'ai été soulagée;o)

 

Je ne sais pas si l'édition français retranscrit le Afterword d'Annie Barrows, mais comme elle dit que "le nombre de membres du Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society augmente chaque fois que quelqu'un lit et apprécie le livre", je me considère donc comme membre officiel, et pour l'occasion j'ai fait un petit logo;o)

 

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 10:00
Genre : Littérature américaine

Titre original : The rules of survival

Editeur français : Nil : 20€

Editeur anglais : Puffin Books : 5,68€

Quatrième de couverture :

"Les événements que nous avons vécus m'ont appris à ne jamais faire confance à quiconque. A redouter le danger à chaque coin de rue. A comprendre que, sur terre, certaines personnes te veulent du mal...Même si ces gens te disent qu'ils t'aiment."

Pour le jeune Matthew Walsh et ses deux soeurs, la vie dans la banlieue de Boston est une lutte quotidienne. Nikki, leur mère dangereusement instable, fait planer la terreur sur ses trois enfants, tout en leur jurant son amour. Un amour destructeur dont Matt garde les stigmates - comme cette cicatrice à la gorge faite avec un couteau après qu'elle l'eut surpris en train de voler un biscuit dans la cuisine.
Prenant sur lui de protéger sa plus jeune soeur, Matt ne peut guère compter sur les autres adultes de son entourage : un père absent et une tante apathique. La seule personne qui leur permettrait de recouvrer un semblant de vie normale est le nouveau petit ami de leur mère. Deviendra-t-il leur héros? Ou devront-ils s'en sortir seuls, comme ils l'ont toujours fait?


J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions du Nil et BOB, et je les remercie tous deux.

J'avoue que je m'attendais à autre chose, et que j'ai du coup eu beaucoup de mal à finir ce livre, qui pourtant se lit très facilement et assez vite, si on rentre dans l'histoire.

Ce genre d'histoires ne me correspond pas, donc mon avis ne sera pas vraiment positif, mais c'est seulement  une question de goût. C'est une histoire beaucoup trop réaliste pour moi. J'ai toujours fait un blocage sur les livres témoignages, ou ce que j'appelerai les livres de la vraie vie. La vie est suffisament moche pour que je n'ai pas envie de me lancer dans ce genre de lecture. Je lis pour m'évader, donc ça paraît logique. D'autant plus, que les livres témoignages sont toujours sur des sujets assez difficiles. En même temps, c'est comme les forum, si vous allez sur un forum parce que vous avez des problèmes avec Internet, vous allez vous dire que tout le monde a des problèmes avec cet opérateur, alors qu'en fait ce n'est pas le cas, c'est simplement parce que les gens qui n'ont pas de problèmes n'ont pas besoin d'aller sur le forum pour dire "tout va bien". Vous me suivez???

Enfin bref, revenons-en à nos moutons, ce livre n'est pas mauvais. Il plaira à beaucoup, mais je n'ai rien ressenti en le lisant, ça ne m'a pas touché. N'allez pas vous imaginer que je n'ai pas de coeur, mais je ne me suis pas identifier, car je n'ai rien vécu que je pourrais ne serait-ce que de loin comparer.

Matt, Callie et Emmy vivent avec une mère abusive. Ils ne savent jamais à quelle heure de la nuit elle va rentrer, ni même si elle va rentrer tout court, mais surtout de quelle humeur elle sera quand elle rentrera. Nikki est une femme qui soi-disant aime ses enfants, mais leur fait vivre un enfer, Pas vraiment de violence physique, mais une violence psychologique qui rendrait dingue n'importe qui.

Les adultes eux, préfèrent regarder ailleurs. Parce qu'ils se sentent impuissants, parce qu'ils ont peur, parce qu'ils ne veulent pas s'en mêler. Jusqu'au jour où Murdoch entre dans leur vie, grâce à Matt, et que les choses vont commencer à changer, même si cela va prendre du temps.

Ce livre est écrit à la première personne. C'est Matt qui a décidé à l'âge de 18 ans de raconter tout à sa petite soeur Emmy, qui était sûrement trop jeune pour se souvenir de tout. On retrouve l'histoire de cette mère et de ces trois enfants terrorrisés, mais aussi on apprend comment Matt est devenu selon ses propres termes, le tueur potentiel de sa mère.

Ce qui me gêne tout de même dans ce livre, c'est que je n'ai pas eu l'impression d'émotions de la part du narrateur par rapport à ces faits. Je n'ai pas ressenti sa peur, sa haine, ou même son amour pour ses soeurs. Il en parle certes, mais on ne le ressent pas. Le récit reste donc très superficiel. C'est peut-être pour cela que je ne suis pas rentrée dans l'histoire, plutôt que parce que je n'avais jamais vécu ce genre de choses. Je ne sais pas.

Le mieux reste tout de même de vous faire votre propre idée sur le sujet;o)

Petite explication de pourquoi La théorie du moustique?

"Je m'en suis aperçu l'autre jour, Emmy, et cela m'a convaincu de ne plus te cacher ses messages. Toi aussi, tu dois comprendre que Nicole Marie O'Grady Walsh n'est qu'un vulgaire moustique dans nos vies."

Vous pouvez également retrouver les avis de Diane, Neph, Pimprenelle

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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 12:13

michael-tolliver-lives.gif

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Genre : Littérature US


Titre original : Michael Tolliver Lives


Titre français : Michael Tolliver est vivant


Editeur américain : Harper Luxe : 20,18€; Harper Perennial : 11,44€


Editeur français : Editions de l'Olivier : 20€


Synopsis : " Michael Tolliver, le Sudiste aux caractère doux des Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin, est indéniablement l'un des plus largement aimés des personnages de fiction contemporaine. Aujourd'hui, presque 20 ans plus tard, Maupin revisite son héros bien trop humain, laissant le jardinier de 55 ans raconter son histoire de sa propre voix.
Ayant survécu l'épidémie qui a pris tant de ses amis, Michael a appris à étreindre tous les petits bonheurs de la vie, les tendres alliances qui le soutiennent. Michael Tolliver Lives le suit quand il trouve l'amour avec un homme plus jeune, s'occupe de sa fondamentaliste de mère qui est mourrante, et finalement réaffirme son allégeance à la très sage octogénaire qui fut un jour sa tenante."

Deux petits extraits, juste pour notre bonheur :


" J'ai vu Anna deux jours plus tard, quand le week end est arrivé. Je l'ai prise à son appartement et l'ai conduite à la SPA sur la 16ème Rue à la recherche du chat qu'elle voulait. Le centre d'adoption là-bas était un bâtiment avec un bon design moderne qui est considéré comme un modèle pour le reste du pays. C'est ce qu'ils appellent un abri "No-Kill", où on garantit une maison aux animaux jusqu'à ce qu'ils soient adoptés. Les chiens vivent sur "Sunny Lane", chacun dans son propre appartement ensoleillé. Ils ont des couchettes, des plantes en pot, et des télés passant des vidéos de chats. Les chats ont un espace séparé, complet avec aquariums et des fenêtres, d'où ils peuvent voir les oiseaux à l'extérieur."

" -C'est maman, c'est ça?
- Ouais. Elle nous a quitté il y a 20 minutes. Je parlais à Mohammed et j'ai vu ta famille entrer. J'espère que ça ne te dérange pas que ce soit moi qui te l'annonce en premier.
- Je préfère que ce soit toi, lui ai-je dit."
Ben leva les yeux vers moi et posa sa main sur ma jambe.
" -Elle est partie en paix, dit Patreese. Je travaillais sur elle ce matin, et elle était... tu sais...préparée à partir déjà.
- J'en suis sûr, dis-je.
- Elle voulait que tu aies quelque chose. T'es à ton ordinateur?
-J'y serai dans un petit moment.
- Vérifie tes e-mails, man."
Dix minutes plus tard je le fis. C'était une photographie de Maman et Patreese, tous deux souriant comme des gamins au bal de promo alors qu'ils posaient pour la photo. Patreese était assis sur son lit dans un T-Shirt rouge, son gros bras couleur ébène reposait gentillement sur ses épaules frêles.
Maman tenait la photo de moi et Ben à Big Sur." 


Ce fut un grand bonheur de retrouver Mouse en pleine forme et heureux, enfin moyennement. Mais ça fait vraiment plaisir de voir qu'il n'a pas été emporté par la maladie et qu'il vit un grand amour, même s'il se pose souvent beaucoup de questions quant à l'avenir. Les fans des Chroniques de San Francisco me comprendront je pense. On retrouve aujourd'hui un homme de 55 ans, qui fait un travail qu'il aime et qui vient de se marier avec l'homme qu'il aime. Un homme assagi et beaucoup plus réfléchi, mais qui avec une plus grande force de caractère. Mais malgré tout ce qu'il a vécu, il a gardé son côté tendre et gentil, qui le rend à nos yeux si attachant. Malgré la différence d'âge, on sent que c'est toujours notre Mouse, celui qui avait 25 ans et qui pensait tomber amoureux à tous les coins de rue.
On retrouve aussi d'autres personnages des Chroniques, Brian et sa fille Shawna qui veut partir pour New York. Anna Madrigal, aujourd'hui âgée de 80 ans et quelques, et dont la santé n'est plus très bonne mais qui a tout de même garder toute l'indépendance qu'on lui connaît.

En tous cas, un vrai régal. Si vous avez lu et aimé les Chroniques de San Francisco, aucune hésitation à avoir.



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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 09:29
Retrouvez la bio- et la bibliographie d'Armistead Maupin ici

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Genre : Littérature US


Série en 7 volumes


Titres originaux : Tales of the city / More tales of the city / Further tales of the city / Babycakes / Significant others / Sure of you


Editeur original : The Chronicles Publishing Company, à partir de 1978


Traduction française : A partir de 1994 seulement par les éditions Passage du marais


Version poche : Il aura fallu attendre presque 20 ans en France pour avoir une traduction et une édition de poche chez Dix-18 : 7,80€ le volume. Et moi quand j'ai découvert les Chroniques, il n'y avait que les 3 premiers en poches alors j'ai acheté les 3 derniers en anglais, mais ma collection est un peu dépareillée du coup.


Edition omnibus : En juin 2006, sont parus aux Editions de l'Olivier deux volumes omnibus réunissant chacun 3 tomes des Chroniques : 19€ chaque


Synopsis : Les Chroniques de San Francisco relate la vie, sur une plusieurs années, des habitants d'une petite résidence au 28 Barbary Lane, dont la tenancière aux moeurs particulières est Anna Madrigal.

Je vais vous faire une petite présentation des personnages en essayant de ne pas trop en dire et de ne pas dévoiler les intrigues :


Anna Madrigal est une femme d'un certain âge qui s'occupe de la résidence du 28 Barbary Lane, et de ses résidents comme une vraie mère. Elle cultive des plants de MJ dans son jardin, en les appelant comme des stars, et si un jour vous emménagez au 28 Barbary Lane, vous trouverez un joint scotché à votre porte comme cadeau de bienvenue. Anna Madrigal est le personnage le plus mystérieux, mais au fil des 6 volumes,  on découvre énormément de choses. Beaucoup de surprises en perspectives!


Michael "Mouse" Tolliver est un jeune homme gay, qui est venu s'installer à San Francisco pour fuir ses parents en Floride et vivre pleinement son homosexualité. C'est le personnage le plus attachant de tous. C'est un ami de Mona et va s'installer avec elle au 28 Barbary Lane. Il a un coeur d'artichaud et à chaque fois qu'il rencontre un homme, il est persuadé que c'est M. Right. Par la suite, il deviendra le meilleur ami de Mary Ann.


Mary Ann " Babycakes" Singleton est une jeune provinciale coincée qui débarque à San Francisco pour quelques jours, mais décide finalement d'y rester pour fuir la réalité de sa vie. Elle logera d'abord chez une de sesa anciennes connaissances de l'école. Et en allant dans un supermarché un peu particulier, elle rencontrera Mouse, avec son amoureux... eh oui déception. Mais elle le retrouvera à la résidence d'Anna Madrigal, où elle a trouvé un appartement. Mary Ann est un personnage très décevant, mais quand on y regarde c'est le cas de beaucoup de gens dans la vraie vie. Elle commence petite secrétaire coincée, mais qui va se débrider au contact de SF et de Mouse aussi. Puis elle va devenir une star du petit écran, et délaissera tous ses amis, son mari et sa fille pour aller vivre son rêve à New York.


Brian Hawkins est le tombeur de la résidence. Il est toujours à la recherche de femmes jeunes et moins jeunes pour. Ca lui donne une très mauvaise image, et pourtant il va évoluer d'une manière spéctaculaire. Il épousera Mary Ann, et élèvera leur fille jusqu'au jour où elle les quitte tous les deux.


Mona Ramsey est une des premières résidentes du 28 Barbary Lane, mais un jour elle décide de partir à la recherche d'elle-même et atterira dans une maison close du Nevada, où elle y trouvera sa grand-mère. Vous vous posez des questions, désolée je ne peux pas vous en dire plus!


Jon est le grand amoureux de Mouse, un charmant docteur...pour les femmes. Jon est également un personnage très attachant et en lisant son histoire on ne peut pas s'empêcher de pleurer.


DeDe Halcyon Day fait partie des quartiers riches, elle menait jusque là une vie parfaitement "riche", mariée à beauchamp, l'associé de son père. Leur vie de couple tourne au cauchemar. Après la mort de Beauchamp, DeDe accouche de ses jumeaux illégitimes et part. Elle se retrouve à Johannesburg au sein de la fameuse secte, mais s'en sort indemne. Et elle devient lesbienne.


Je pense avoir fait le tour des personnages les plus importants, parce que sinon, je n'ai pas fini, il y a vraiment très beaucoup de personnages dans les Chroniques.




Dans les Chroniques, on trouve des personnages vraiment attachants et attendrissants, autant que des personnages détestables et énervants, mais aussi des personnages surprenants. La vie de tous ses personnages et leurs intéractions sont agrémentées de bonnes intrigues : une secte canibale qui sévit au sein d'une église, avec un journaliste qui a perdu la mémoire. Une rescapée du suicide collectif de Johannesburg qui part en Alaska à la recherche de ses jumeaux. La reine d'Angleterre qui débarque à San Francisco. Et bien d'autres. Dans ces 6 volumes, il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment le suspense, ceux qui aiment rire, ceux qui aiment rêver, et ceux qui aiment pleurer. Et on s'attache tellement aux personnages qu'après, au bout d'un moment, ils nous manquent et on est obligés de relire les 6 volumes. Moi j'en suis à ma 5e ou 6e fois, et le fait d'en avoir parlé me donne envie de les relire.


Note aux fans : Un nouveau roman d'Armistead Maupin est prévu à l'été 2007, et il s'intitulera Mickael Tolliver Lives. J'ai hâte d'y être et de savoir ce que devient mon petit Mouse.



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8 juin 2006 4 08 /06 /juin /2006 19:23

L'Attrape-coeurs de Jerome David Salinger

Biographie : Jerome David Salinger est un écrivain américain, né à New York en 1919. Il est souvent décrit comme un auteur secret. En effet, depuis la punlication de son dernier ouvrage en 1963, il vit en reclus à Cornish dans le New Hampshire. Il refuse tout contact avec son public et les journalistes. L'Attrape-coeurs est son unique roman, mais il avait publié de nombreuses nouvelles auparavant dans des journaux, dont The New-Yorker, dont certaines définissent déjà le thème de son roman. L'Attrape-coeurs est une partie de la double saga de la famille Caulfield (dont Holden est le héros de L'Attrape-coeurs) et de la famille Glass (avec notamment la nouvelle Un jour parfait pour le poisson-banane publiée dans son recueil Nouvelles). L'Attrape-coeurs est souvent au programme dans les écoles américaines car c'est une bonne représentation de la colère adolescente.

Bibliographie : L'Attrape-coeurs / The Catcher in the Rye (1951); Nouvelles / Nine Stories (1953); Franny et Zooey / Franny and Zooey (1961); Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers-Seymour, une introduction / Raise high the roof beam, carpenters-Seymour, an introduction (1963)

 

 

 

 

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Genre : Littérature américaine

Titre original : The Catcher in the Rye

Editeur Anglais : Penguin

Editeur français : Pocket : 5€

Synopsis : Ce roman est raconté à la première personne. Le narrateur en est Holden Caulfield, un adolescent âgé de 17 ans, qui relate l'année tourmentée de ses 16 ans. L'histoire se déroule dans le New-York des années 50. Renvoyé de son collège, Pencey, Holden ne doit pas y revenir après les vacances de Noël. Après une dispute avec son camarade de chambre, Stradlater, il décide de partir en pleine nuit, trois jours avant les vacances. Il passe ces trois jours à errer dans New-York, car il ne veut pas rentrer chez lui. En effet, ses parents ne sont pas encore au courant de son renvoi. C'est la troisième fois qu'il est renvoyé d'un collège à cause de son manque de travail et d'assiduité. Il nous raconte les grands événements qui ont marqué sa vie : la mort de son petit frère, Allie, qu'il vénère; sa vie amoureusse; ses problèmes existentiels; son envie de refaire le monde; et surtout sa quête pour se trouver lui-même. Un de ses anciens professeurs l'héberge une nuit et essaie de le remettre dans le droit chemin en lui écrivant sur un morceau de papier cette maxime : "L'homme qui manque de maturité veut mourir noblement pour une cause. L'homme qui a atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause." Cette citation fait beaucoup réfléchir Holden, mais en pleine nuit, il s'en va précipitamment croyant que son professeur lui fait des avances. Holden aspire à une vie paisible d'ermite dans une cabane à la lisière d'un bois (à mettre en rapport avec la vie de Salinger qui vit lui-même en ermite). Sa petite soeur, Phoebe, en apprenant qu'il veut partir, décide de le suivre et en la voyant avec ses valises à la main, Holden Caulfield prend la sage décision de rentrer à la maison.

Le Titre : Le titre original, The Catcher in the Rye, renvoie à un poème de Robert Burns, poète américain, qui est justement cité dans le roman. Pour bien comprendre le titre en français, il faut faire une comparaison entre l'oeuvre originale et sa traduction. Dans la version originale, Holden Caulfield, cite un  passage du poème de Robert Burns : " If a body catch a body coming through the rye" ( si un corps attrape un corps venant à travers les seigles) et sa petite soeur le corrige : " If a body meet a body coming through the rye" (si un corps rencontre un corps venant à travers les seigles). Dans la traduction française, l'erreur n'est pas rendue de la même manière. Holden cite : " Si un coeur attrape un coeur qui vient à travers les seigles", et Phoebe de le corriger : "Si un corps rencontre un corps qui vient à travers les seigles". Ainsi, si on suit l'oeuvre originale, le titre de la traduction aurait dû être "L'Attrape-corps". Le titre vient d'un passage où Holden se représente une scène où des enfants joueraient dans un grand champs de seigle au bord d'une falaise sans adultes pour les surveiller. Et lui, serait au bord de la falaise pour les attraper au cas où ils s'approcheraient trop près du précipice. Pour remettre ce passage dans son contexte, il faut préciser que lors d'une visite nocturne à sa soeur, Holden se voit demandé ce qu'il aimerait faire dans la vie, et ceci est la seule chose à laquelle il pense à ce moment précis. Il veut être l'attrapeur dans les seigles.

Un avis personnel sur l'oeuvre : Tout d'abord, j'ai découvert Jerome David Salinger par le biais du groupe Indochine, qui dans leur chanson Des fleurs pour Salinger, rendent hommage à cet auteur. J'ai eu la curiosité de me renseigner et j'ai lu L'Attrape-coeurs. Un passage du roman est repris dans la chanson "[...] tout le monde penserait que je suis un pauvre couillon de sourd-muet[...]. Je me construirais quelque part une petite cabane près des bois mais pas dans les bois parce que je veux qu'elle soit toujours en plein soleil[...]Je rencontrerais cette fille merveilleuse qui serait aussi sourde-muette et je l'épouserais[...]" (P.237)

Le passage de la chanson est le suivant : "Je ferais semblant d'être sourd-muet / J'épouserais cette fille sourde et muette / on vivra près d'un ruisseau, près des bois / mais pas dans les bois"

Le reste de la chanson parle de l'auteur lui-même et fait référence à sa vie d'ermite ("locataire d'un monastère")

J'attache beaucoup d'importance à L'Attrape-coeurs, car j'y ai retrouvé un peu de moi-même. Et je pense que tout adolescent peut s'y retrouver d'une façon ou d'une autre, ainsi que les adultes, puisqu'ils pourront se souvenir de leur propre adolescence avec ses maux et ses joies. L'Attrape-coeurs est souvent décrit comme une parodie de la jeunesse américaine des années 50, mais il peut s'appliquer à tous les adolescent en crise qui veulent changer le monde et trouver leur voie, et qui vivent leurs premiers émois amoureux.

Note : Je voudrais préciser que The Catcher in the Rye a été classé 15ème lors du Big Read par les lecteurs anglais en 2003. Je ferai un petit article à ce sujet très bientôt.

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