2 juin 2008
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12:14
Je marchai dans la brume de ce matin hivernal, à la recherche d'une âme errante, semblable à la mienne, et qui pourrait s'unir à moi pour une promenade intemporelle. J'étais en quête de l'Amour, l'amour unique, spirituel. Des sentiments contradictoires se mélangeaient au plus profond de mon être. Je désirais à la fois rencontrer la moitié qui me complèterait, et m'isoler, ne plus voir personne. Je m'arrêtai un instant. Je n'avais plus envie de rien. Je m'étais toujours dit que j'avais besoin d'un ami, un ami que je pourrais aimer et protéger. Ce jour-là, je ne savais plus. Avais-je au moins réellement su un jour? Je repris ma route, guidée par une lueur invisible que seul mon inconscient pouvait percevoir. Cette lueur, Ma lueur me mena jusqu'à des endroits lunaires, des endroits morts. Mais c'était une erreur. Une chanson qui venait de mon lointain passé ressurgit à la surface de mon esprit divaguant : " Je crois bien que je vais partir sur des lieux more, des endroits lunaires". Etait-ce un signe? Non, c'était une erreur. Je ne voulais pas me trouver ici. Ce n'était pas là que je rencontrerais ma partie manquante, celle qui, un jour, m'avait quittée alors que j'allais bientôt découvrir le monde pour la première fois. J'avançai vers le milieu du sentier qui s'offrait à ma vue, ce sentier que je pensais être celui de la Mort. Je me trompais. Je croyais que cette marche serait la dernière, une fois le centre atteint. C'était vrai en un sens. Ce fut ma dernière marche vers l'Amour, la beauté finale, celle de deux âmes qui se retrouvent, qui se mélangent, se fondent l'une dans l'autre, qui se complètent tout simplement. Seulement, le Destin ne devait s'en mêler, sinon il me condamnerait à refaire cette marche de nouveau, encore et encore. Je ne l'avais ni vu ni entendu, mais il était là, lui aussi, juste derrière moi. Je le sentais, mais n'osai me retourner. Je le sentais qui m'observait, les yeux posé sur mon dos. Je pouvais aussi sentir son souffle entrecoupé caresser ma nuque, bien qu'il se trouvât à plusieurs mètres de moi. Il m'avait vue venir et s'était caché. Il ne savait pas si j'étais celle qu'il recherchait, lui aussi. Il s'approcha, et lentement je me retournai. Nous nous reconnûmes aussitôt. Nous plongèrent l'un dans l'autre et la Terre cessa de tourner pendant un instant. Puis elle reprit sa rotation...à l'envers. C'était étrange. Cette rencontre. Ces lieux. Tout. Je me sentais si bien, si légère, comme si j'avais respiré des vapeurs d'éther, cette impression de planer au-dessus du sol, de perdre pied. Je me noyais dans l'Amour, cet amour qui unissait depuis le commencement du monde et pour l'Eternité. Le désir montait entre nous, cleui de se mêler, de se toucher "...Et la passion devient belle comme la peur". Autour de nous, ce n'était plus un paysage désolé, dénue de toute beauté. Non, nous étions dans un lieu lunaire, un endroit...More.
Aujourd'hui, je ne sais plus. Le Destin a pris possession de notre amour et m'a volé nouveau cet être cher. Je me sens mal, incomplète, vulnérable. La Mort est revenue pour nous séparer, alors que nous venions tout juste de nous retrouver. Son image s'est évanouie devant mes yeux. Mais je sais, au fond de moi, que je le rejoindrai bientôt, très bientôt. Peut-être au même endroit, celui de notre Amour...
© Virginie A.(Chrestomanci), 2000
J'ai écrit ce texte en 2000, et peut-être que certains d'entre vous auront reconnu la référence, mais pour les autres, je précise donc que l'inspiration m'ait venue grâce à une chanson d'Indochine intitulée More, que je vous laisse écouter...
Aujourd'hui, je ne sais plus. Le Destin a pris possession de notre amour et m'a volé nouveau cet être cher. Je me sens mal, incomplète, vulnérable. La Mort est revenue pour nous séparer, alors que nous venions tout juste de nous retrouver. Son image s'est évanouie devant mes yeux. Mais je sais, au fond de moi, que je le rejoindrai bientôt, très bientôt. Peut-être au même endroit, celui de notre Amour...
© Virginie A.(Chrestomanci), 2000
J'ai écrit ce texte en 2000, et peut-être que certains d'entre vous auront reconnu la référence, mais pour les autres, je précise donc que l'inspiration m'ait venue grâce à une chanson d'Indochine intitulée More, que je vous laisse écouter...