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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 20:35

rachel-caine.jpg

A l'occasion des sorties françaises des séries Vampire City et Les Gardiens des Eléments, Rachel Caine a accepté de répondre à quelques questions. Un grand merci à elle. Et je vous assure que je suis super contente de cet échange, car c'est une auteure que j'apprécie énormément, et cet échange me permet de dire que c'est également une personne que j'apprécierais énormément s'il m'était donné de la cotoyer.

 

 

Virginie : Les séries Vampire City et Les Gardiens des Elements sont enfin parues en France. Que ressentez-vous à ce sujet ? Quel effet cela fait-il de savoir que votre travail est connu à travers le monde ?

 

Rachel Caine : C’est un sentiment incroyable…Je ne peux presque pas l’imaginer, vraiment, mais l’idée que des gens si loin lisent (et j’espère apprécient) ce qui a commencé avec une étrange idée dans ma tête, c’est un peu comme de la magie pour moi.

 

V. : Dans la série Vampire City, les vampires respectent leur nature. Ce que je veux dire, c’est qu’ils sont méchants (pour la plupart), et même certains d’entre eux sont très très méchants. Comment cela se fait-il quand la plupart des auteurs actuels surfent sur la vague du « bon vampire » ? Est-ce une façon de vous distinguer ou faites-vous partie de ceux qui pensent que les vampires ne peuvent pas changer leur nature de prédateurs ?

 

R.C. : C’était en partie un choix délibéré de me détourner de la plus populaire représentation des vampires, mais parce que je suis aussi « old school ». J’ai grandi avec des vampires sombres et dangereux (même s’ils étaient occasionnellement un peu romantiques) et c’est le genre qui me parle vraiment en termes d’histoires. Je pense que la nature première des vampires est qu’ils sont en fait des prédateurs… Et dans le cas des miens, la plupart ont été élevés à une époque où leur position dans la vie était tout ce qui importait. Donc naturellement ils continuent de porter cette attitude. La plupart d’entre eux étaient riches d’une certaine manière, ou anoblis, parce que ça leur permettaient de survivre quand les guerres et les désastres menaçaient, donc ils continuent aussi de porter un peu de cette arrogance de classe. Des prédateurs qui se pensent de la royauté sont d’autant plus dangereux.

 

V. : Comment vous est venue cette idée d’une ville dirigée par des vampires ?

 

R.C. : C’est venu lors d’une sortie en voiture, un soir tard dans la nuit. Je parlais à une amie et me plaignait du fait que les lampadaires dans cette partie de la ville étaient très éloignés les uns des autres, et elle (sûrement sur un coup de tête) m’a demandé : ‘Pourquoi d’après toi ?’ Et sans y réfléchir, j’ai dit : ‘Parce que les vampires ont fait les plans de la ville’ et d’un coup, l’idée de Morganville était lancée.

 

V. : Vous avez une tendance à terminer vos livres sur un cliffhanger (j’aime et je déteste ça en même temps). Pour Vampire City, les premiers livres sont sur la même intrigue : Bishop. J’étais un peu déçue par les livres suivants parce que je n’arrivais pas à retrouver ce suspense intenable que j’aimais tant dans les premiers. Etait-ce votre choix de continuer la série comme ça, pour pouvoir développer certains de vos personnages ?

 

R.C. : Les six premiers livres étaient définis comme ligne narrative, parce que honnêtement je ne savais pas que la série deviendrait si populaire et que j’aurais la chance d’en écrire plus. Quand j’ai compris cela, il était trop tard pour ajuster la ligne narrative, donc j’ai décidé d’écrire des one-shots après ce point. Donc bien qu’il y aura certains éléments en continu, il n’y aura plus autant de cliffhangers J

 

V. : Bon, je “tombe toujours amoureuse” d’un personage ou d’un autre quand je lis un livre. Et j’aime Myrnin, meme s’il est un peu fou et dangereux, c’est ce qu’il le rend special. Je serais curieuse de savoir comment vous en êtes arrivée avec ce vampire complètement fou et adorable. 

 

R.C. : Je voulais vraiment créer un personnage qui avait un problème plus profond que juste la maladie qui affecte tous les vampires au début de l’histoire ; Myrnin m’a semblé un choix logique ! Je savais dès le début qu’il souffrait non seulement d’un cas avancé de la maladie (Je l’appelle « l’Alzheimer des vampires ») mais aussi d’un problème secondaire qu’il avait déjà dans sa vie et après dans son existence de vampire. Je ne savais pas ce que c’était jusqu’à ce qu’une de mes amies me dit qu’il était définitivement bipolaire. Et elle a raison, il est extrêmement psychotique, et peut être en proie à des crises de dépression. Je l’ai basé sur l’idée qu’il était l’inspiration à l’origine du légendaire Merlin, puis il est passé de la magie à l’alchimie et a continué à être fasciné par la science et comment tout se mélange avec des types non traditionnels d’études scientifiques. C’est donc de cette manière que je suis arrivée à le créer, mais rien de tout cela n’explique comment il a juste pris vie… Je n’en ai aucune idée, il est arrivé complètement différent de ce que je pensais !

V. : La série Les Gardiens des Eléments est ma série préférée. Mais j’aimerais savoir comment vous est venue cette idée, absolument géniale et innovatrice, de l’organisation des Gardiens et du monde des Djinns. Maintenant, quand il y a un orage, je ne peux m’empêcher de penser à Joanne et Lewis unissant leurs pouvoirs à ceux de David.

 

R.C. : J’ai vraiment aimé écrire la série Les Gardiens du Temps aussi ! C’était un grand challenge… J’ai grandi dans une zone des Etats-Unis qui est souvent en proie à  un climat très violent, y compris des tornades. En fait, des tornades sont passées devant ma maison pas moins de trois fois ces dix dernières années. C’a sûrement influencé mon choix de ce que j’allais écrire, et quel genre de système magique j’allais construire. Après avoir vu des tempêtes se détourner de manière inexplicable de certains endroits où on les attendait, je me suis demandé s’il n’y avait pas peut-être une organisation secrète qui les dirigeait…ou qui essayait de les combattre. Ce qui m’a amenée à l’idée que la Terre elle-même attaquait, et que les Gardiens nous défendaient. Les Djinns suivirent, parce que je voulais avoir une manière d’expliquer comment tout cela fonctionnait, et ils étaient un genre de créature surnaturelle qui n’avait pas été exploré beaucoup dans la fiction occidentale.

 

V. : Vous avez mélangé le mythe arabe du Djinn comme esprit, et le “génie dans la bouteille” qui est purement littéraire et les avez mis dans le monde occidental. Comment avez-vous travaillé avec ces notions ? 

 

R.C. : J’ai lu beaucoup de littérature avec l’idée arabe du Djinn, et vous avez raison, je l’ai ensuite marié au concept occidental du « génie dans la bouteille » parce que c’était familier à la plupart de mes lecteurs, plus familier que la véritable mythologie. Mais de là j’ai décidé de leur donner une part intégrale dans le mécanisme complexe qui dirige notre monde… les « anticorps » de la Terre, dont le rôle est d’attaquer les dangers pour elle, mais de les rendre vulnérable à l’humanité en même temps. C’était une chose difficile à travailler, et une partie a pris place avec le temps alors que la série se développait.

 

V. : Je vous ai dit que j’aime Myrnin, mais mon béguin littéraire numéro 1 est David. Lequel de tous vos personnages préférez-vous s’il y en a un ? Est-ce que vos personnages se basent sur des personnes que vous connaissez ?

 

R.C. : Je ne sais pas si je préfère un personnage plus qu’un autre, mais si c’était le cas, j’aimerais Lewis pour sa complexité (Lewis n’est pas complètement bon, et il est capable de TOUT, il a ce genre de détermination nécessaire à un héros, mais il n’est pourtant pas le vrai héros de l’histoire de Joanne). Mais j’ai aussi aimé écrire David, pour sa complète dévotion et cet équilibre délicat entre pouvoir et clémence dont il a besoin pour être crédible. Et en ce concerne mon préféré de tous les temps, cependant, je dois dire que c’est un ex aequo entre Shane et Myrnin. J’aime tellement les écrire tous les deux.

 

V. : Pouvez-vous partager avec nous votre Top 5 livres de tous temps et tous genres confondus ?

 

R.C. : Je vais tricher un peu et dire les histoires de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle, et seulement parce que je les ai lus pour la première fois dans un recueil, et donc ça compte comme un livre !

Mes autres choix seraient Salem de Stephen King, L’œil du Cyclone de Jim Butcher, Passage de Connie Willis et Preacher de Ted Thackrey.

 

V. : Avez-vous quelque chose à dire à vos lecteurs français ?

 

R.C. : Bienvenue à Morganville ! (en français dans le texte) Je suis tellement ravie que vous veniez visiter la ville…et pour les lecteurs de les Gardiens des Eléments, je suis désolée au sujet du temps, mais tous nos Gardiens sont actuellement en congés… Ils sont si difficiles à gérer !

 

Sérieusement, je suis ravie d’être invitée à faire partie de votre si vibrant monde littéraire en France, et j’espère que vous appréciez ces histoires !

 

Je remercie vivement Rachel Caine d'avoir pris du temps pour satisfaire ma curiosité. Vous pouvez la retrouver sur son site officiel ici.

 

Pour information, le tome 3 de Vampire City sortira le 15 juin 2011 en France, et le tome 10, Bite Club, sortira en mai 2011 aux Etats-Unis.

 

Vous pouvez également découvrir la série spin-off de Weather Warden / Les Gardiens des Eléments, Outcast Season

 

Vampire City


 

The Morganville Vampires


 

Les Gardiens des Eléments


 

Weather Warden


 

Outcast Season


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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 19:00

ljsmith.jpg

Interview réalisé par Celsmoon et Chrestomanci

 


 

C&C : Nous sommes heureuses de pouvoir vous interviewer pour la sortie de Prémonitions en France.


LJS : Merci. Je suis ravie qu’il soit accueilli si chaleureusement.

 

C&C : Nous avons tous hâte de le lire, que pouvez-vous nous en dire ?


LJS : C’est l’histoire de Kaitlyn Fairchild qui a de sombres visions du futur (de danger et de mort) à travers des images qu’elle dessine inconsciemment. Le problème c’est qu’elle ne sait pas vraiment ce que ses dessins représentent jusqu’à ce que le drame arrive.

Ses dons ont fait d’elle une marginale dans son Ohio natal et elle est heureuse quand elle et quatre autres étudiants aux pouvoirs différents sont choisis pour vivre et être testés à l’institut Zetès en Californie.

Deux d’entre eux, sont Rob Kessler, un guérisseur à l’aura dorée, qui a le coup de foudre pour Kaitlyn ; et un jeune délinquant mélancolique, Gabriel Wolfe, qui s’avère être un vampire psychique qui se nourrit de l’énergie vitale plutôt que du sang.

Le cœur de Kaitlyn balance entre ces deux jeunes hommes.

 

C&C : Pourquoi avez-vous choisi d’écrire de la Fantasy Urbaine ? Qu’est ce que vous aimez chez les vampires et les sorcières ?


LJS : J’aime la fantasy parce que c’est ce genre qui a eu le plus d’influence sur moi quand j’étais enfant et ado. Je dis souvent que lorsque que j’étais enfant j’étais persuadée que la magie existait et que je la trouverais. Cependant, quand j’ai eu  12 ou 13 ans j’ai réalisé que si je voulais de la magie, il faudrait que je la crée moi-même.

J’étais déjà écrivain à l’époque, j’ai commencé avec la poésie à 4 ans.

J’ai toujours eu plusieurs histoires dans la tête et j’ai écrit beaucoup d’entre elles.

Mes deux premiers livres étaient de la Fantasy urbaine dans le genre des Chroniques de Narnia de CS Lewis et les suivants, mes premiers bestsellers, étaient Le journal d’un vampire.

Une fois que j’ai commencé avec les vampires, les sorcières and co, j’ai reçu tellement de lettres me demandant de continuer que j’ai poursuivi dans ce sens.

 

C&C : Pourquoi cette préférence pour la littérature jeunes adultes ?


LJS : Je suppose qu’une partie de moi n’a jamais grandi et est toujours une enfant qui cherche la magie.

Je savais que j’essayais d’écrire des livres suffisamment intéressants pour être populaires mais j’avais certaines intentions d’écrire sur le thème des jeunes femmes de caractère.

Aujourd’hui, je reçois beaucoup de mails comme celui-ci :

« Merci de m’aider à traverser mon adolescence. Je lis vos livres encore et encore jusqu’à ce qu’ils tombent en morceaux. »

Quand je lis ça, je me dis que j’aimerais aider d’autres générations à apprécier leur adolescence.

 

C&C : Où trouvez-vous l’inspiration ?


LJS : J’ai toujours une histoire ou une autre dans un coin de la tête donc on pourrait dire que mon problème est d’être trop inspirée. Beaucoup de mes histoires ne sont jamais écrites parce que je ne peux pas suivre le fil de mes pensées.

Il y a une exception.

Pendant dix ans, j’ai eu le syndrome de la page blanche, juste avant la fin de la série Night World.

On a diagnostiqué un cancer à stade avancé pour le mari ma sœur et un, en stade terminal, pour ma mère. Pendant que je m’occupais des enfants de ma sœur et de ma mère, je n’avais plus d’inspiration du tout. 

Je n’arrivais pas à finir le livre en cours, il n’y avait pas d’histoires dans ma tête, ce fut la pire période de ma vie.

 

C&C : Quels sont les auteurs que vous aimez ?


LJS : Terry Pratchett ! Mon préféré que le Washington Post a surnommé le Chaucer (*) des temps modernes !

Je pense qu’on devrait obligé tous les humains à lire ses livres. J’apprécie également une grande variété de littérature mais je préfère vraiment la non-fiction à la fiction, à moins que cela ne soit très amusant comme les bestsellers de Dan Brown. Comment un homme, qui ne peut pas écrire une phrase en anglais courant ou qui utilise des détails étrangers incorrects, fait-il autant sensation ?

Je me pose des questions sur le taux d’alphabétisation du genre humain.

Je lis beaucoup de non-fiction dans le cadre de mes pré-recherches. Je lis aussi beaucoup de sciences et de psycho.

 

(*) Geoffrey Chaucer, auteur The Canterbury Tales.

C&C : Twilight et Le Journal d’un vampire ont été beaucoup comparés, en avez-vous souffert ?

 

LJS : Désolée, je ne peux pas répondre à cette question.

 

C&C : Est-ce pour çà que vous avez changé la ligne narrative ?

 

LJS : Je vous demande pardon, je ne comprends pas la question. Cependant, si c’est au sujet de Twilight, je ne peux pas répondre.

 

C&C : Est-ce que vous aimez la série TV Vampire Diaries ?


LJS : Encore une fois, je ne peux pas faire de commentaires à ce sujet. Cependant, je peux dire que je travaille avec les producteurs.

 

C&C : Que diriez-vous à vos fans Français ?

 

LJS : Je voudrais les remercier chaleureusement pour leur intérêt. J’adore la France, je suis déjà venue en vacances trois fois et j’ai été ravie de la gentillesse des Français et de la beauté des paysages. Une de mes amies a acheté une maison en Dordogne et j’ai vraiment envie de lui rendre visite. Néanmoins, j’ai beaucoup de travail.

A venir,  une nouvelle trilogie Le journal d’un vampire et biensûr, le nouveau Nightworld, Strange Fate.

J’aimerais dire à mes jeunes lecteurs, continuez à lire ! Pas seulement mes livres mais tous ceux qui vous intéressent. Je sais que la France a d’excellentes écoles et un taux élevé d’alphabétisation mais je le dis toujours aux enfants et aux ados.

Lire vous ouvrira le monde !

 

 

L'interview a été préparé bien avant que l'on reçoive le livre.

Merci à Silvana et à l'auteur pour le temps qu'elles nous ont consacré.


Questions et traduction de Celsmoon et Chrestomanci. Pour toute reproduction, merci de nous contacter.

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 12:15
A l'occasion de la sortie de L'épée mortelle (second tome dans la série La cité des ténèbres) aux éditions Pocket Jeunesse, le 20 août, l'auteur, Cassandra Clare, a gentiment accepté de répondre à quelques questions pour Les Chroniques de Chrestomanci.



Les Chroniques de Chrestomanci : Où avez-vous trouvé l'inspiration pour écrire La Cité des Ténèbres? J'ai entendu que vous étiez une grande fan d'Harry Potter et de Twilight, vous ont-ils inspirée pour La Cité des Ténèbres ou pas du tout?

Cassandra Clare : Harry Potter, avec beaucoup d'autres de mes livres préférés, m'a certainement inspirée pour écrire, et plus spécifiquement écrire pour un public jeune. Quand j'ai écrit et vendu La Coupe Mortelle, en 2005, Twilight n'était pas encore publié, donc je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire.

Les Chroniques de Chrestomanci : Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez vu votre livre dans une librairie pour la première fois?

Cassandra Clare : J'étais très excitée. J'ai sauté partout et puis j'ai appelé mes parents.

Les Chroniques de Chrestomanci :
Le second livre de la série vient de sortir en France. Ca fait quoi?

Cassandra Clare : Je suis si heureuse que mes livres sortent en France! J'aime la France, j'aime la langue française, ce sont les seuls livres que j'ai écrit dont je peux lire un peu la traduction. Mais d'une certaine manière je me sens distante de l'histoire, à cause de la barrière de la langue. Je n'entend pas parler des fans français autant que des fans anglophones. J'espère seulement que les livres marchent bien là-bas et que les gens les aiment.

Les Chroniques de Chrestomanci : Je suis curieuse, pourquoi faire croire à Jace et Clary qu'ils sont frère et soeur? C'était une idée super, vraiment, quelqu'un devait oser le faire, mais honnêtement c'est vraiment frustrant pour vos lecteurs. A la fin du second livre, je ne pensais pas vraiment qu'ils étaient frère et soeur, mais je ne m'en souciais plus, même s'ils l'étaient je voulais qu'ils soient ensemble à la fin.

Cassandra Clare : Eh bien, c'est ce que vous étiez supposé ressentir, donc en ce sens, l'intrigue a été un grand succès pour vous! Le but est que c'est supposé être frustrant : "Jace et Clary se rencontrent et sont amoureux et sont ensemble" n'est pas une histoire. "Jace et Clary se rencontrent et tombent amoureux mais découvrent qu'ils ne peuvent pas être ensemble" EST une histoire. Intrigue = Conflit.

Les Chroniques de Chrestomanci : Il y a une chose que j'ai trouvé assez facile dans La Cité des Ténèbres est que vous nous donnez des indices pour comprendre que Clary et Jace ne sont pas frère et soeur, mais ils sont évidents, donc je ne comprends pas pourquoi Clary et Jace ne comprennent pas plus tôt tout ça.

Cassandra Clare : Parce qu'en tant que lecteur, vous êtes entraîné à identifier certains genres d'indices fictionnels et à les interpréter d'une certaine manière. Si Jace et Clary les interprétaient de la même manière, ça voudrait dire qu'ils auraient conscience de vivre dans un livre. D'ailleurs, ils disent tous les deux qu'ils ne peuvent pas être absolument certains qu'ils sont vraiment liés, mais malheureusement même la possibilité qu'ils puissent être liés signifie qu'ils ne peuvent pas être ensemble. C'est un trop gros risque.

Les Chroniques de Chrestomanci : Vous travaillez sur une nouvelle trilogie, The Infernal Devices. Un prequel à La Cité des Ténèbres. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le sujet? Quand pouvons-nous l'attendre?

Cassandra Clare : Je ne peux pas dire quand il sera disponible en France, malheureusement. Il sortira en Anglais en septembre prochain. L'histoire se passe à l'époque Victorienne et traite d'une fille qui s'appelle Tessa et qui suit son frère en Angleterre et se retrouve dans le monde des Shadowhunters et des Downworlders. Vous pouvez trouver plus d'info ici : www.theinfernaldevices.com

Les Chroniques de Chrestomanci : J'ai lu que pour le moment vous n'aviez pas l'intention d'écrire un autre livre sur La Cité des Ténèbres, mais ce n'est pas un non définitif puisque vous laissez une porte ouverte pour une suite, sachant que le corps de Sebastian / Jonathan n'a pas été retrouvé? On peut supposer qu'il n'est pas mort et qu'il reviendra pour se venger, et Jace a ses doutes aussi sur le sujet...

Cassandra Clare : Eh bien, comme vous le savez probablement maintenant, il y aura un quatrième livre dans La Cité des Ténèbres, intitulé City of Fallen Angels (La cité des anges déchus). Il racontera les aventures de Simon alors qu'il s'adapte à sa vie de vampire. Une chose que je peux dire c'est que Sebastian ne reviendra pas se venger dans ce livre. Il ne s'intéresse pas tant que ça à Simon!

Les Chroniques de Chrestomanci : Avez-vous des habitudes d'écriture? Dans un café, à la maison, avec de la musique...

Cassandra Clare : J'ai tendance à écrire avec des amis, parce que je pense que ça m'empêche d'être distraite et de perdre du temps. Je viens juste de louer un bureau avec quelques amis qui sont aussi écrivains, comme ça nous aurons un endroit pour écrire.

Les Chroniques de Chrestomanci : Que diriez-vous aux gens qui veulent écrire, mais qui semblent ne pas trouver le moyen d'essayer?

Cassandra Clare : Je pense que vous pouvez commencer petit. Ecrivez un peu tous les jours et voyez si vous appréciez. Voyez si vous sentez quand vos écrits sont bons et où ils ont besoin d'être travaillés. Si vous n'aimez pas du tout ça, peut-etre que vous n'avez pas besoin d'être écrivain. Il y a beaucoup d'autres jobs sérieux!

Les Chroniques de Chrestomanci : Que recherchez-vous dans un bon livre?

Cassandra Clare : Pour moi, tout dépend des personnages. Si je trouve un livre où j'aime les personnages, alors c'est tout ce dont j'ai besoin. Je lirai ce livre des centaines de fois!

Un grand merci à Cassandra Clare pour avoir pris un peu de son temps pour répondre à mes questions. J'attends avec impatience The Infernal Devices et City of Fallen Angels.

Entre le moment où ces questions ont été rédigées et où Cassandra Clare y a répondu, quelques petites informations ont été révélées, notamment l'écriture d'un quatrième volume, mais aussi une éventuelle adaptation ciné est en projet, ainsi qu'une adaptation en roman graphique.
Vous pouvez retrouver Cassandra Clare sur son site officiel et son blog.



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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 19:29

Eh bien, ça fait maintenant plus d'un an et demi que ce blog est ouvert, et j'ai toujours voulu créer une nouvelle rubrique où je poserais quelques questions à des auteurs que j'apprécie et qui veulent bien y répondre. En effet, quand j'aime vraiment beaucoup un livre, j'aimerais pouvoir en parler avec son auteur, savoir si j'ai compris ce qu'il voulait dire, ou bien si j'en ai fait une interprétation totalement personnelle. En fait je pense qu'on fait tous nos propres interprétations quand on lit un livre, mais aussi pour la musique, la peinture, tout l'Art en général. Tout dépend de nos vies, de nos humeurs, etc...
Le problème avec cette idée d'interview, c'est que je n'osais pas écrire aux auteurs et leur demander. Puis, il n'y a pas longtemps, j'ai lu One for Sorrow de Christopher Barzak. Je suis allée visiter son blog, et j'ai trouvé son adresse e-mail. Et là je me suis dit pourquoi pas au moins lui envoyer un petit mail pour le remercier de m'avoir fait passer un bon moment. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me réponde, et oh surprise. Et là j'ai osé lui demandé s'il accepterait de répondre à quelques questions...
Il a été vraiment très gentil, et voici le résultat...

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Les Chroniques de Chrestomanci : Pouvez-vous vous présenter?

Christopher Barzak : Je m'appelle Christopher Michael Barzak. J'ai grandi dans une grande famille à la ferme de mon grand-père à Kinsman, Ohio, une très petite ville rurale, où l'avocat qui a lutté pour l'enseignement de l'évolution dans les écoles, Clarence Darrow, est né et a grandi. Je suis allé à l'Université de Youngstown, Ohio, une vieille ville métallurgiste à peu près à une heure de Kinsman, puis j'ai passé mon temps dans des villes de la côte sud californienne et la capital du Michigan pendant quelques années après avoir obtenu mon diplôme, avant de retourner à l'Université de Youngstown pour préparer un Master d'anglais et d'écriture créative. Après ça, je suis parti au Japon, où j'ai enseigné l'anglais dans des écoles et collèges des banlieues et villes rurales autour de Tokyo. J'ai 32 ans, et je vis maintenant à Youngstown, Ohio à nouveau.

CC : One for Sorrow est votre premier roman, comment le décririez-vous? Que diriez-vous pour que les gens le lisent?

CB : 
One for Sorrow est un roman sur le fait de faire son chemin et une histoire de fantôme, racontée par un adolescent de 15 ans qui est hanté par le fantôme d'un camarade de classe avec qui il commençait à se lier d'amitié. Il y a un mystère au coeur de leur histoire, mais ça n'a rien à voir avec trouver le meurtrier ou rendre justice à quiconque. C'est entièrement sur l'incertitude de la vie et comment on doit continuer à vivre malgré cette incertitude.

CC : Comment décririez-vous le processus d'écriture pour ce livre?

CB : C'a été une période intense de ma vie quand j'ai écrit le livre. Je m'asseyais avec le livre comme un vieil ami, nuit après nuit, écoutant mon narrateur, Adam, me raconter son histoire. Quand le livre touchait à sa fin, je ne voulais pas lui dire au revoir, tout comme il ne voulait pas dire au revoir au fantôme de son ami. Mais à la fin, on doit tous dire au revoir, non?

CC : Avez-vous des habitudes d'écriture? Dans un café, un parc, à la maison...

CB : Généralement, j'écris à la maison, dans une petite pièce pleine de livres et de photos et de peintures. Dedans j'ai un grand bureau, et j'écris sur un ordinateur portable. Avant j'écrivais à la main, mais avec les années j'ai fait une transition vers l'ordinateur parce que je peux taper plus vite que j'écris, et ça me permet de capturer mes pensées plus facilement au fur et à mesure que je les pense. Mon bureau se trouve face à la fenêtre à petit carreaux qui donne sur l'avant de ma maison et le voisinnage dans lequel je vis à Youngstown. Ma maison est situé dans un quartier historique de la ville, donc j'ai une belle vue sur quelques très belles, et très vieilles maisons. J'ai essayé d'écrire dans des cafés, mais j'ai tendance à être distrait par le bruit des cafetières électriques, des conversations des gens, et je commence à vouloir regarder les gens, donc je reste à la maison plus souvent, où je peux avoir du calme et de la solitude, et c'est comme ça que j'écris le mieux, je pense.

CC : Qu'avez-vous ressenti quand vous avez vu One for Sorrow dans une librairie pour la première fois?

CB : J'ai senti un accès de chaleur sur mon visage et imaginé qu'il devenait rouge. J'étais vraiment heureux, mais c'était aussi vraiment difficile pour moi de croire que, là, il y avait mon livre, que j'ai mis tant de temps à écrire, et que d'autres gens pouvaient maintenant le lire. Je commence seulement à réaliser que c'est vrai.

CC : Adam, le personnage principal, ressemble beaucoup à Holden Caulfield de L'Attrape-Coeurs. Pourquoi? Avez-vous été influencé par le travail de Salinger?

CB : Je pense que les gens trouvent que Holden et Adam se ressemblent, parce qu'ils sont tous les deux brutaux sur les bords. Ce sont deux gamins troublés par les aspects non authentiques du monde social dans lequel on se retrouve tous à vivre, et ils sont en colère contre l'injustice de ce monde. Ils jurent tous les deux, font des choses folles, luttent contre ce monde. Mais ils sont aussi tous les deux doux et polis à un certain niveau. J'ai été influencé par le travail de Salinger, oui, particulièrement L'Attrape-Coeurs, mais peut-être pas de la manière dont on est généralement influencé par l'oeuvre d'un autre auteur. Quand j'ai lu L'Attrape-Coeurs pour la première fois, j'avais 16 ans, et j'aimais vraiment beaucoup Holden Caulfield - il avait l'air d'avoir gardé une vision honnête du monde, plutôt que d'adopter la vision socialisée du monde que l'on nous indoctrine quand on est ado - mais son monde était très loin du mien. Il venait d'une classe très aisée de la société, où l'argent n'est pas un problème, et il avait l'air d'avoir déjà beaucoup de libertés d'adulte que moi, en tant que gamin qui travaillait dans l'Ohio rural, je désirais réellement. Donc alors que je l'appréciais, il ne semblait pas reconnaître sa position privilégiée, aisée et cosmopolite dans le monde, et ç'a été une déception pour moi. Donc quand j'ai écrit One for Sorrow, je voulais écrire un personnage qui lutterait avec l'injustice et l'hypocrisie qui sévissent à travers les structures sociales de notre mode de vie, mais je voulais aussi écrire un personnage auquel les gamins qui ont grandi comme moi pourraient s'identifier et comprendre plus facilement.

CC : Vous parlez d'Adam comme s'il était une personne réelle, comme si il avait le choix. Est-ce vraiment le cas? Est-ce que tous vos personnages ont leur mot à dire quand vous écrivez? Est-ce nécessaire pour vous qu'ils aient leur propre vie?

CB : Oui, j'accorde vraiment le plus de liberté possible à mes personnages. J'ai l'impression que j'écris au son de leur voix, et donc je me repose sur eux pour me dire quels sont leurs choix, et quelles sont les conséquences de ces choix. Si j'imposais mes propres idées à mes personnages, ce ne seraient pas des personnages honnêtes. Je n'aime pas lire des histoires avec des personnages qui ne sont que des marionnettes pour un auteur. Il est donc essentiel que je les laisse vivre leur propre vie. C'est acte d'effacer mon ego autant que possible, laissait une autre personne me remplir. C'est une preuve d'imagination, mais je pense que c'est ce qui rend la bonne fiction si belle et nécessaire - ça nous aide à sortir de nos propres perspectives limitées.

CC : Quand vous avez commencé à écrire One for Sorrow, saviez-vous déjà comment ça allait se terminer?

CB : J'avais une idée de la fin, mais seulement l'image d'Adam rentrant à la maison. Je savais qu'il rentrerait. Mais je ne savais pas comme il en viendrait à rentrer.

CC : Pourquoi avoir choisi un garçon, et pas une fille pour changer? Est-ce parce que vous pensez que les filles n'ont pas les mêmes problèmes que les garçons, ou simplement parce que vous vous apparentez à Adam d'une façon ou d'une autre?

CB : Eh bien je pense que Gracie Highsmith est un personnage aussi important qu'Adam dans la narration de One for Sorrow, même si je n'ai pas écrit le livre de son point de vue. Je ne pense avoir vraiment choisi le narrateur par rapport à son genre de cette façon particulière. Adam m'a choisi. J'écris à la voix. J'écoute cette voix. Celle d'Adam est celle qui est venue à moi pour ce livre. Dans mon prochain livre, il y a plusieurs chapitres narrés par des personnages féminins, mais elles sont venues à moi d'elles-mêmes, tout comme Adam.

CC : Adam est un garçon qui est à la recherche de sa place dans le monde, et il est prêt à mourir pour ça. Essayez-vous de faire passer un message aux ado qui sont une des premières vicitimes du suicide?

CB : Je ne cherche pas à écrire des livres avec des messages, mais je pense que les histoires ont tendance à communiquer quelque chose, peu importe ce que c'est. Je pense que si un lecteur ado, ou même un adulte, devait lire One for Sorrow et y penser dans le contexte du suicide, ils verraient que le choix d'Adam de vivre  plutôt que mourir est clairement la meilleure option. La vie peut aller mieux, elle a ce potentiel. Mais quand vous êtes mort, comme Jamie dit, tout est égal. Rien ne peut s'améliorer quand vous êtes mort. C'est mieux de vivre.

CC : A la fin, le meurtre de Jamie n'est pas résolu, pourquoi? Pensez-vous que ce n'est pas important?

CB : J'aimerais que le meurtre de Jamie soit résolu, bien sûr, comme j'aimerais que tous ceux dont la vie a été profanée par le meurtre, le viol ou l'enlèvement puissent trouver une résolution. Mais ces crimes sont-ils toujours résolus dans la vraie vie? Non, ils ne le sont pas. Mais dans les livres il semble qu'on insiste que l'on insiste pour qu'ils soient résolus. Je pense que c'est une fantaisie confortable pour les lecteurs, mais je ne voulais pas écrire un livre qui ment. Parfois les meurtres restent non résolus. Parfois des gens disparaissent et on ne découvre jamais pourquoi. Mais on doit continuer à vivre de toutes façons. Je voulais écrire un livre à ce sujet, comment on doit continuer à vivre sans savoir ou en n'ayant aucune certitude sur le monde.

CC : Savez-vous si les droits pour la traductions ont été vendus à la France?

CB : Les droits de traduction ont été vendus à l'Italie, mais quant à la France je ne pense que ce soit encore fait. J'espère qu'ils le seront. Je peux lire le français et j'aimerais pouvoir voir comment mes mots sont traduits dans d'autres langues.

CC : En ce moment, vous travaillez sur un autre livre, pouvez-vous nous en parler juste un tout petit peu, s'il vous plaît...

CB : Il s'intitule The Love We Share Without Knowing (L'amour qu'on partage sans le savoir). L'histoire se passe au Japon après le 11 septembre, et après le début de la guerre en Irak. Elle est racontée de plusieurs points de vue, et chaque chapitre est raconté dans un style différent de narration. Les personnages ont chacun leur propre histoire, mais ils font tous parties d'un plus grande histoire dans le livre sans s'en rendre compte.

CC : Où pourrais-je trouver vos nouvelles en version imprimée?

CB : J'espère dans un recueil un jour. Pour l'instant elles sont disponibles dans une variété d'anthologies et de magazines. Si vous regardez ma bibliographie sur mon site, vous trouverez une liste des endroits où elles sont chacune apparues ou les réimpression. J'espère vraiment qu'un jour je pourrais en réunir quelques unes dans un même volume.

CC : J'ai vu que vous aviez vécu au Japon pendant quelques temps, comment était-ce? Est-ce que cette différente culture à influencé votre écriture d'un manière ou d'un autre?

CB : J'ai aimé vivre au Japon. J'y ai trouvé une seconde maison, et une seconde famille, et beaucoup beaucoup d'amis. Et j'ai appris comment me glisser hors des croyances et du système de valeurs de ma propre culture pour voir le monde avec une autre perspective. C'était la troisième  plu formatrice expérience de ma vie jusqu'à présent. La première est d'avoir grandi dasn une ferme dans l'Ohio. Et la seconde a été d'aller à l'Université dans une ville métallurgiste morte. Vivre au Japon a influencé mon écriture d'un point de vue technique aussi. J'ai appris à apprécier l'esthétique du 'moins est plus', et d'une certaine manière ça se reflète dans mon écriture. Je pense que ma prose est plus dépouillée et imagée maintenant qu'elle ne l'était avant.

CC : Quelles sont vos influences? Votre top 10 de tous les temps?

CB : Ce serait tellement difficile de choisir dix livres spécifiques, mais je vais lister les 10 auteurs dont l'oeuvre m'a influencé. Jonathan Lethem, Jeanette Winterson, Angela Carter, Haruki Murakami, Marguerite Duras, A.S. Byatt, Shirley Jackson, Kelly Link, Gabriel Garcia Marquez et Franz Kafka.

CC : J'ai vu sur votre MySpace que vous aimeriez rencontrer Bouddha, Jesus, Salinger ou encore Marguerite Duras. Que leur diriez-vous s'ils étaient assis en face de vous à cet instant?

CB : Si c'était Bouddha, je pense que je sourirais seulement. Si c'était Jésus, je dirais " A quel point ç'a été vexant de voir les horreurs que les gens commettent en votre nom?". Si c'était Marguerite Duras, je serais sidéré. Elle est un géni absolu. J'aurais peur de parler. Elle penserait sûrement que je suis stupide. Mais si j'arrivais à dire quelque chose, ce serait " Merci de m'avoir montrer une autre façon de comprendre le monde et comment être conscient de tout ce qui m'entoure". Vraiment, je pense que ce serait ce que je dirais à eux trois, maintenant que j'y pense.

CC : Que penseriez-vous si One for Sorrow devenait L'Attrape-Coeurs de la nouvelle génération? Vous cacheriez dans les bois où personne ne peut vous trouver?

CB :  Si One for Sorrow devenait L'Attrape-Coeurs de la nouvelle génération, je me sentirais sûrement à la fois transporté et un peu effrayé par ce que ça amènerait avec. Je ne me cacherais pas dans les bois où personne ne pourrait me trouver. Bien que je comprenne que chacun a la liberté de faire ses propres choix, j'aimerais que Salinger parle à ceux que son livre a affecté. Je ne me cacherais pas. Du moins pas pour toujours à jamais.

CC : Un dernier mot?

CB : Merci, Virginie, pour avoir pris le temps de me contacter et me poser ces questions. C'a été un vrai plaisir de pouvoir parler avec vous et de se connecter avec des gens qui ont lu ce que j'ai écrit. C'est la meilleure partie de l'écriture d'un livre. Je pense que les livres rapprochent les gens.


Merci beaucoup à vous, Christopher pour avoir répondu à toutes mes questions, c'était vraiment gentil de votre aprt et j'espère que beaucoup de gens liront One for Sorrow. Et j'attends avec beaucoup d'impatience The Love We Share Without Knowing.

 
 

 

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